top of page
Cuves d'Archianes
Topographie
Les Cuves d'Archiane

Cuves d'Archiane ou grottes de Tournières. Situation. Les résurgences appelées cuves d'Archiane ou grottes de Tournières se situent dans le magnifique cirque d'Archiane, dans la Drôme, sur la commune de Treschenu-Creyers. Cet endroit se trouve sur la façade sud du Vercors, la Glandasse. L'altitude en bas du cirque est de 800 mètres environ et de 1820 mètres au point le plus haut. Historique. 1971 - Jérôme DUBOIS du FLT plonge la grotte du bas sur 90 m/ - 25 m. 1972 - Jean-Louis VERNETTE du GEPS de Marseille continue l'exploration jusqu'à 140 m / - 25 m. Arrêt sur une étroiture en diaclase. 1975 - Jean-Louis CAMUS et Daniel ANDRES plonge le siphon sans réussir à franchir l'étroiture terminale. 1984 - Bertrand Léger, plonge la cavité en crue et avec un niveau de 10 mètres supérieur à l'étiage (35 m au lieu de 25). Il ne parvient pas à franchir l'étroiture. Il plonge à nouveau quelques jours plus tard, le niveau a baissé de 5 m. Il franchit l'étroiture en décapelant. La galerie s'agrandit et présente plusieurs départs. Il s'arrête à 215 m/-38m (-35 à l'étiage environ) 2002/2003 – L'équipe Bulles Maniacs effectuent quelques plongées. Ils plongent la grotte n°2 et n°1 et ils jonctionnent les deux. Description. Les sources d'Archiane constituent la deuxième résurgence du Vercors Sud avec un débit d'étiage de 300 l/s. Les émergence pérennes sont impénétrables mais il existe trois cavités temporaires qui se terminent toutes sur des siphons. Les quatre «phénomènes » font partis du même réseau. La première résurgence pérenne est impénétrable. L’eau sort par un éboulis de roches, à gauche de la route, en contrebas lorsqu'on se dirige vers le hameau. La seconde résurgence temporaire, dite grotte inférieure est accessible par un sentier à droite de la route. Elle développe 250 mètres environs pour une profondeur moyenne de 25 mètres. La mise à l’eau s’effectue en bas d’une faille de 8 mètres. La troisième résurgence, temporaire elle aussi, dite grotte moyenne se situe à une trentaine de mètres au-dessus. A l’étiage, on accède au siphon après le passage d’un laminoir et d’une galerie basse. Deux siphons terminent les conduits aériens. La quatrième résurgence, dite grotte supérieure, se situe à une cinquantaine de mètres au-dessus de la grotte moyenne. Elle se met en charge une à deux fois par an. Un premier siphon en bas d’un puits de 8 mètres est inaccessible, laminoir impénétrable. Un second siphon au bas d’un puits de 15 mètres sera visité la seconde fois. Pour y accéder, il faut franchir un laminoir sévère. L'eau est à 5 ° et la visibilité se trouble rapidement après l'étroiture de la grotte basse. Bibliographie. Compte-rendu du FLT, 1972, tome 2

Trois entrées pour un bonheur.

Encore une fois au hasard des pérégrinations estivales et familiales, j’ai découvert le magnifique cirque d’Archianne, un lieu magique, grandiose. Et par hasard aussi, les résurgences qui naissent en bas de la muraille sud du Vercors. Bien évidemment, comme j’ai toujours deux blocs qui traînent au fond de la voiture, je n’ai pu résister à l’envie de jeter un œil dans ce siphon. J’ai donc plongé la résurgence principale. En été, le niveau des eaux est plutôt assez bas et elles stagnent en bas d’une faille, mais peu importe, descente en rappel et c’est parti. La résurgence du cirque d’Archianne, appelé aussi grottes de Tournières est constituée de trois entrées, ou de trois sorties, selon la manière dont on voit les choses. Quatre même si l’on veut être exacte. L’eau sort à travers un amas de roches, chaotiques. Ici aucun accès possible. Une première entrée, dite grotte inférieure, est l’exutoire principal. On y accède, l’été par le lit à sec de la rivière. Après une dizaine de mètres parcourus dans la galerie, il faut descendre une faille de six mètres environ et le siphon s’ouvre au plongeur. Le terminus de cette résurgence est à environ 250 mètres de l’entrée et la profondeur moyenne est de 25 mètres. Terminus sur trémie peut être infranchissable. Nous nous sommes arrêtés sur autonomie devant un rétrécissement de la galerie à une trentaine de mètres du terminus actuel. Un peu plus haut, une seconde ouverture se remarque aux pieds de la roche. Il s’agit de la grotte moyenne. La aussi, elle se met en action régulièrement, mais l’été, il faut descendre dans la galerie, au sec. Il faut franchir un laminoir, court et pas très haut, assez pour passer avec le casque. À 40 mètres de l’entrée environ, en bas d’une nouvelle faille, on trouve l’eau. A priori, ce siphon n’a pas été plongé. Ou par un anonyme qui n’en a touché mot à personne. Hervé Cordier est parti en reconnaissance et il a tiré 150 mètres de fil dans une eau claire et froide. Il s’est arrêté sur autonomie, à la rencontre d’une faille transversale. Le week-end de prospection s’avère payant, nous reviendrons à l’étiage d’hiver, avec des bouteilles plus grosses et des ambitions plus prononcées. Avant de descendre sur le premier siphon de la grotte moyenne, la galerie continue et plus loin, 50 mètres, environ, une seconde faille emmène à un autre siphon. Peut-être la même galerie que le premier siphon, réponse à la prochaine visite ? Enfin, une dernière entrée, encore plus haut, en remontant le lit asséché de la rivière donne accès à la grotte dite supérieure. Cette troisième ouverture pénétrable du réseau, résurge occasionnellement. On y accède par une trémie de blocs, la galerie basse amène à un puits qui se termine par deux galeries impénétrables. En continuant la galerie supérieure, un laminoir emmène à un autre puits, dont le fond noyé serait plongeable. Nous ne sommes pas encore allé voir, car les contorsions nécessaires pour franchir le laminoir m’ont quelque peut refroidi. Pour la prochaine fois, sans aucun doute. Plongées réalisées en été 2001 et 2002, par Hervé Cordier et PE Deseigne.

Trois entrées pour la minceur.

Je contemple le magnifique cirque d’Archiannes, sur la façade sud du Vercors. Pendant que dans certaines parties du globe, les bombes pleuvent comme la mousson, nous déchargeons le matériel des voitures dans ce cite paisible et grandiose. Égoïstement, j’oublie un instant les soubresauts chroniques de l’espèce humaine. Après deux visites de « courtoisie », nous sommes ici pour en « découdre » avec les trois sorties ou entrées des résurgences de Tournières. Nous espérons bien découvrir les mystères qui planent sur ce réseau. Il provoque la convoitise de nombreux plongeurs souterrains et pour cause. La première résurgence est magnifique, tout du moins, sur les premiers cent mètres. La roche grise, sombre, et cupulée est décapée par l’eau. La violence des crues lors des précipitations et de la fonte des neiges, arrache non seulement les fils mais aussi toutes les particules d’argile. Dans la seconde partie du réseau, après le passage d’un laminoir et après une infâme étroiture, l’argile devient plus présente. Comme d’habitude, dans ces conditions, les retours s’effectuent dans la touille complète. Mais maintenant, cela ne nous pose plus aucun problème car depuis un certain temps, nous fréquentons le plus souvent des siphons encombrés. Le terminus actuel se situe à 210 mètres de l’entrée dans une galerie argileuse. Un amas de roches encombre le passage et interdit la poursuite de l’exploration. Mais loin de nous décourager, cet incident « géologique » nous pousse à rechercher d’autres départs. Car en certains endroits, la galerie devient plus complexe et les trous noirs laissent espérer la présence de suites prometteuses. Chacun d’entre nous porte son dévolu sur l’une ou l’autre des entrées. Je choisis la grotte inférieure, c’est la seule que j’ai plongée et elle me semble plus prometteuse. Une équipe se focalise sur la grotte moyenne et une autre sur la supérieure. Et nous voici avec nos charges sur le dos et notre bouteille sur l’épaule. Le portage n’a rien de conséquent surtout après notre expérience hivernale de Sous Balme. Le niveau des eaux est très haut, cela favorise la mise à l’eau, mais cela complique la plongée. Car le point bas passe de 28 mètres à 37 mètres et bien évidemment, nous n’avons ni Nitrox ni Oxy pour les paliers. Tant pis, cet avatar ne m’empêchera pas de rechercher la suite. La première plongée me conduit au terminus de Bertrand Léger. Je découvre la galerie, la froideur de l’eau, cinq degrés environ. Et surtout je peux apprécier le passage de l’étroiture à 135 mètres de l’entrée environ. C’est une jolie échancrure verticale dans la paroi rocheuse. Une sorte de coup de ciseaux, large d’à peine 40 centimètres. À l’aller, le passage se fait dans l’eau claire, mais au retour je repasse dans le brouillard. Avec les bouteilles en latéral, la transition à travers ce mur s’effectue à peu près correctement. J’ai néanmoins l’impression de ressembler à « Passe Muraille ». J’en profite pour regarder partout et pour repérer les suites éventuelles. Je commence aussi la topographie du réseau et je m’arrête à 90 mètres de l’entrée lorsque l’ordinateur m’indique 80 minutes de paliers. Heureusement le fond de Nitrox qui restent dans les bouteilles me permettra d’écourter quelque peu le supplice de l’attente interminable dans cette eau à 5°. Je retrouve la surface libre après 143 minutes passées dans l’eau. Pas de quoi fouetter un chat. Lors de la seconde plongée, le lendemain, je m’engage à travers des nuages épais de touille vers une partie remontante du siphon. Derrière l’étroiture, le trou de serrure, à gauche je découvre une galerie. Le sol est recouvert d’argile et d’ores et déjà, je me doute que cette partie n’est pas l’actif. Peu importe, la galerie est là, je m’engage dedans. C’est une faille, comme presque tout le reste du réseau. Les parois sont à peine écartées de plus de 80 centimètres et le profil remonte tout doucement. À deux reprises, les parois se rapprochent et je suis obligé de passer complètement sur le côté. Nous appelons maintenant cette technique, le passage « en limande ». Je tire 70 mètres de fil et j’arrive tout doucement sur mes cinquièmes. L’eau derrière moi et aussi claire qu’un verre d’eau ferrugineuse. La faille devient de plus en plus étroite. Je remarque la présence d’un fil arraché. Il flotte au-dessus de moi et mes bulles le soulèvent encore un peu plus. La galerie est en forme de serrure, elle se ressert au milieu et s’élargit un peu au-dessus. Je doute de cette première. Un plongeur est passé avant moi. Zut ! Mais à bien regarder de près je reconnais ce fil et surtout ses étiquettes. Ce sont les miennes, cela doit être le fil de la galerie principale, arraché par les crues et emporté dans cette partie du réseau. Me voici rassuré. Je fais un difficile demi-tour dans cette conduite plus haute que large. Il serait grand temps que je me mette aux assouplissements. Je sors le compas et la planche et je commence la topo. Le temps passe et j’observe les données affichées par l’ordinateur. Les temps de paliers s’accroissent dangereusement, mais pas question d’abandonner. Je quitte la zone de touille pour retrouver l’eau claire. Car à partir de 100 mètres de l’entrée environ, l’eau redevient propre. Pourtant je n’ai pas remarqué de galerie et de départ potentiel dans cette zone, du moins rien de pénétrable…. Je remonte lentement, je me glisse dans le laminoir, la roche reste toujours aussi belle. Je me glisse dans la faille et je regagne la zone des paliers. Je vais y rester plus de 40 minutes. Encore une fois, je regrette de ne pas avoir emmené mes bouteilles d’oxygène. Ce sera pour la prochaine fois. Je ressors après 165 minutes de plongée dans une eau à 5°. J’ai eu plus chaud et j’avoue que les dernières minutes n’ont pas été des plus confortables. Pendant ce temps, Michel plonge dans la grotte moyenne, dans le premier siphon de celle-ci. Il découvre avec plaisir les joies de la position limande. Il « galère » avec cette galerie étroite et avec le fil morcelé et déchiré par les crues. Il en perd même une lampe de secours. Elle glisse sous lui, dans une fente de la galerie qui se pince vers le bas. Aucun espoir de retrouver celle-ci, le passage est impossible. Le lendemain, je remets ça, bien décidé à aller jusqu’au bout de cette galerie annexe. Malgré ses dimensions de plus en plus réduites, je compte bien aller encore plus loin, le plus loin possible. Le niveau de l’eau est à peine plus haut qu’hier. Vingt centimètres en plus environ, cela n’aura pas une trop grande incidence sur la durée des paliers. Comme lors des deux plongées précédentes, je pars avec deux douze litres et deux dix litres, le tout monté en latéral. Le départ est un peu fastidieux, mais si je perds en rapidité, je gagne en autonomie et en sécurité. Je gonfle la bouée et je décolle lourdement et lentement. Le passage de l’étroiture est fastidieux. Depuis le début de la plongée, je la sens moins bien que d’habitude, mais bon, je ne vais pas faire ma chochotte. Et puis quand on fait plus de 600 kilomètres pour plonger, on s’attarde moins sur ses ongles retournés… ! Je m’engage dans l’incision rocheuse. Je me coince de partout, un détendeur se met en débit continu, mais avec un peu de patience, une marche arrière et une marche avant, je finis par passer. Je repars dans la galerie gauche, la visibilité est moins bonne qu’hier. Ce qui confirme l’absence de circulation d’eau en ce moment. La touille est retombée, mais l’eau reste laiteuse. Lors de mon premier passage, elle était limpide. Je dépose mon deuxième relais. Pas très en forme, je respire comme une locomotive à vapeur, je continue. Je retrouve mon terminus, j’aperçois le fil arraché qui flotte au plafond. Je raboute mon fil et j’avance à nouveau vers l’inconnu. Le fil anarchique qui flotte au-dessus devient propre et bien tendu. Quelqu’un est passé ici avant moi, je ne comprends plus rien. Je n’ai pas fait de boucle, j’en suis certain. Ce fil, je le connais, c’est moi qui l’est métré et étiqueté… ! Je regarde vers le bas et j’aperçois au sol, une lampe jaune. Bon, c’est certain, un plongeur est passé par là avant moi. Mais c’est la lampe de Michel. Je ne comprend plus rien, ce n’est pas ici qu’il l’a perdu, c’est dans la grotte deux ! Ça y est, j’ai compris, je suis dans la grotte deux, dans le premier siphon de celle-ci. Je viens de réaliser la jonction ! Je me retourne à moitié et j’aperçois le fil tendu et bien fixé. Je coupe mon fil et je l’amarre solidement après 15 mètres de défilement. Je ne suis pas là pour faire une traversée et je dois récupérer mes blocs relais. Je glisse la lampe de Michel dans ma poche de cuisse et je rentre à la maison, content et surpris par cette découverte inattendue. Je repars dans la touille épaisse, mais ce n’est pas grave. Je ne sais pas si les changements de positions et de profondeurs répétés ou si le régime alimentaire du petit-déjeuner en est la cause, mais je ressens des nausées monter lentement. Je retrouve mon relais et comme aujourd’hui, ce n’est pas la grande forme, je continue à tirer sur les détendeurs comme une brute. Je me retrouve devant l’étroiture. Je m’engage dedans, aussi mal qu’à l’aller. Si mal que je me coince le fil dans le casque, dans la fixation qui sert à maintenir la tête de l’acéto. Après trois minutes de tentatives infructueuses, je tombe le casque et j’en lève enfin le fil. Je me recoiffe et je parviens tant bien que mal à sortir par ce trou de souris. Je repars à toute vitesse vers la sortie, vu ma forme, je voudrais limiter le temps de paliers au maximum. Je reste en dessous des 60 minutes, c’est bon… ! Plus je m’approche de la sortie, plus la nausée s’amplifie et plus l’envie de « gerber » m’étrangle. Je croise Serge en bas du second puits. Je remonte lentement, de plus en plus mal. Des hoquets me secouent sans ménagement. Je m’installe à 6 mètres pour les premiers paliers. Assez vite l’ordinateur m’autorise à remonter à 3 mètres. Je me mets à l’aise, je retombe le casque pour ne plus être entravé par la sangle de fixation et puis, comme au soir de mes plus belles bitures, je vomis dans l’eau. Pour une première, c’est une première, une nouvelle expérience. Après une dizaine de spasmes, je retrouve peu à peu mon état normal, je dirais même que ça va mieux. Mais je n’ai qu’une envie sortir le plus vite de l’eau pour retrouver ma thermos de thé chaud, le saucisson, le pain et le beurre. Mais, je dois encore attendre une bonne demi-heure. Ce sera ma plongée la plus courte du week-end, je sors après 108 minutes dans l’eau. Mais ce sera aussi ma plus longue plongée de ces 4 jours. Le froid ne m’a pas transpercé mais vraiment, mon estomac m’a pourri la vie. L’abus de jus d’orange avant la plongée et l’acidité de la boisson doit en être la cause. Qui a dit que la diététique n’était pas importante ne plongée… ? À peine sortie de l’eau, je monte à la grotte 2 où je retrouve Michel, Hervé et Caroline. Ils se dorent la pilule au soleil. C’est honteux, pendant que d’autres se décarcassent au travail… Je tends la lampe à Michel et je savoure la moue incrédule de son visage. Pour récapituler, il a perdu sa lampe dans la grotte 2 et j’ai plongé dans la grotte 1. Cherchez l’erreur. ! Mais la preuve est là, j’ai fait le tour, sous l’eau. La jonction est faite. C’est Hervé qui fait la tronche maintenant, car lui qui avait « pointé » le siphon 1 de la grotte 2, se trouve « dépossédé » malencontreusement de son espoir de première. Quant à Serge, il est parti à la prospection de galeries vierges dans la grotte une, trouver l’actif ! Mais le givrage inopportun d’un détendeur, lui sapera le moral. Demi-tour et retour prudent à la surface. Toujours l’histoire du premier incident et du demi-tour. Quant à la grotte numéro trois ou supérieure, une étroiture aérienne très étroite a été « atomisé » par Hervé. Avant seul un spéléo gaulé comme une ficelle pouvait se glisser par là. Maintenant, Rambo et Terminator peuvent passer de front, l’un après l’autre tout de même. Mais la plongée du puits qui se trouve au fond du laminoir et de la grotte ne se fera pas cette fois ci. Car la mise à l’eau est très étroite. Il est presque impossible de descendre avec un harnais. Il faudrait qu’on se mette tous au régime, qu’on se fasse enlever quelques os et après, je suppose que nous passerons presque partout. Le bilan reste assez positif et le fonctionnement du réseau commence à être plus compréhensible. Il nous reste à trouver un passage même étroit dans la grotte une qui nous conduira dans la partie active des galeries…. Suite au prochain épisode. Avril 2003. Participants : Dominique Bénard (du Gîte de Bénévise), Caroline Allain. Plongeurs : Hervé Boutin, Serge Cesarano, Hervé Cordier, Michel Dessenne, Pierre Eric Deseigne.

Exploration Bertrand Léger.

Dimanche 7 Octobre Les sources d'Archiane constituent la deuxième résurgence du Vercors Sud avec un débit d'étiage de 300 1/s. Les émergence pérennes sont impénétrables mais il existe trois cavités temporaires qui se terminent toutes sur siphons. La plus importante a été déjà reconnue en plongée : en 1971, une plongée FLT (Jérôme DUBOIS) permet d'explorer le siphon sur 90 m, jusqu'à la cote - 25 m en étiage. Le 20 Février 1972, Jean-Louis VERNETTE (GEPS de Marseille) prolonge le siphon jusqu'à 140 m à la profondeur moyenne de - 25 m ; il s'arrête sur une étroiture en diaclase à franchir en décapelé (voir compte-rendu du FLT, 1972, tome 2). Jean-Louis CAMUS et Daniel ANDRES avaient revu ce siphon en Novembre 1975 (3 plongées) mais sans réussir à franchir l'étroiture au terminus. Quand j'arrive à la Grotte, celle-ci est en crue ; mise à charge de 10 m et débit de 20 1/s environ à l'entrée. Plongée en tri-biberon dorsal et bouteille de 20 1 en relais. Le siphon est creusé aux dépens d'une faille avec rejet visible ; je perds pas mal de temps à nettoyer le siphon en élimitant de vieux fils d'Ariane. Je rééquipe sur 185 m avec deux points bas à - 34 m et - 35 m. Arrivé au terminus de Vernette, j'essaye sans succés de passer l'étroiture en diaclase qui l'avait arrêté ; même avec les biberons, cela ne passe pas capelé. Le rétrécissement doit mesurer 5 m de longueur et on distingue au-delà une petite salle : il faudra franchir ce passage décapelé ce qui, en volume, posera quelques problèmes. Plongée : 1 H 05. Décompression : 20 mn. Eau très froide. Mardi 9 Octobre Plongée Bertrand en volume constant avec une bouteille dorsale de 20 1 et un scaphandre tri-biberon porté à la main. Le niveau de l'eau a baissé de 5 m en deux jours et le siphon est réduit à 165 m de longueur. Arrivé à la salle terminale, Bertrand décapelle la bouteille de 20 1 qu'il abandonne à cet endroit. Il franchit l'étroiture en poussant les biberons devant lui ; au-delà le siphon s'élargit et descend rapidement à - 40 m où il présente plusieurs départs en diaclase. Bertrand prend une branche au hasard qui forme boucle et revient sur elle-même , la suite doit être par l'autre galerie, mais il faudra plus d'autonomie pour l'explorer. Terme à 215 m de l'entrée, cote - 38 m (à l'étiage, le terminus doit se trouver à - 33 m). Passage délicat de l'étroiture au retour car des poches d'argile en plafond ont troublé l'eau. Recapelage et retour sans histoire. Plongée : 55 mn. Décompression : 20 mn. Première : 50 m.

bottom of page